8/21/2007

L'île de la vérité

Ainsi, le Grand Hibou Blond et moi avons passé 6 jours en isolement. 3 jours dans un chalet au milieu d'une immense réserve faunique dépeuplée, et 3 jours au bord de la mer, sur une petite île de l'estuaire du Saint-Laurent. Une île où le soir venu, il n'y avait que 2 ou 3 autres familles de campeurs, beaucoup d'oiseaux et quelques renards. Bref, nous étions presque seuls pendant plusieurs jours.

Pardonnez-moi de faire dans le mélodramatique et le cliché - c'est plus fort que moi. Ces quelques jours en quasi-isolement m'ont secouée. Ou plutôt, raffermi mes croyances et mes opinions sur la vie, son sens, le vivant lui-même. Nous cherchons le sens de la vie. Ce n'est pas suprenant puisque nous avons mis le vivant à l'écart. Au lieu de chercher, regardons le chemin qui s'ouvre à nous. C'est le renard qui rôde autour de la tente, l'oiseau marin qui plonge pour capturer son poisson, la baleine à bosse qui souffle en surface de l'eau, se déploie et replonge, c'est l'oeuf, la naissance, le krill, le bleuet sauvage qu'on cueille au sommet de la montagne, le tropical et le boréal, la taïga, le sable chaud ou froid, le calcaire. C'est ce qui est. C'est le rythme auquel j'aspire à vivre mais n'y arrive pas par peur et souci des conventions, C'est le rire au coin du feu. C'est tout sauf la course effrénée aux objets et à la croissance. C'est inconfortable mais générateur de bonheur. La vie est le sens mais je semble m'être perdue en cours de route. Ce blog sera sans doute ma boussole...

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