6/26/2008

Fête de quartier


Ah l’été. Le soleil, la chaleur, les oiseaux qui chantent, les fleurs, le repos, la douce brise qui passe par les fenêtres ouvertes… et la joie d’entendre les voisins QUI FONT TOUT LE TEMPS LA FÊTE derrière chez soi. Ben oui, derrière chez nous, ya une commune, oups, une coopérative mais de notre point de vue, c’est la même chose, d’autant plus que certains habitants de la commune, oups, de la coopérative, ont l’air tout droit sortis d’une manifestation hippie des années 70. C’est formidable, cette mise en commun d’énergie et de ressources pour économiser et faire la fête tous les weekends sur le terrain derrière l’habitation, au grand bonheur des voisins qui peuvent ainsi écouter (SE TAPER) la tonitruante musique festive et les conversations mélangées, se réjouir (ENRAGER) de voir ces gens faire la bamboula tard dans la nuit.

Si au moins on nous invitait. Le Grand Hibou Blond et moi nous sommes dits que si ces gens se permettent de faire autant de bruit juste derrière chez nous, dans le respect du (SANS AUCUNE CONSIDÉRATION POUR LE) voisinage, c’est que vraiment, ils veulent inviter tout le monde mais n’osent pas le demander. Aussi, à la prochaine fête, on pense traverser la clôture et se joindre à eux, sans aucune autre invitation. Bonsoir, c’est nous, la Chouette des villes et le Grand Hibou Blond, ya des restants ? On peut danser avec vous ?

Croyez-vous que ça marcherait ?

6/10/2008

L'oeil américain


''Tout a été découvert, sommes-nous portés à penser dans nos moments de lassitude. Pendant ce temps-là, dehors, une exubérance à chaque seconde se renouvelle, les racines travaillent, les sources montent, les poissons fulgurent dans le torrent, les écorces crient, les feuillages se peuplent de nids, les nids répandent des chants, les gazouillis répondent à des feulements, des plaintes s’enroulent dans les creux du silence, les arbres inventent des musiques, les champs ondulent et crépitent à midi, les fleuves d’odeurs comblent des museaux, (…), tout va mourir bien sûr, tout va partir en poudre sous la terre ou dans le vent, mais tout cherche à naître encore et toujours.''
Pierre Morency, L'oeil américain, Boréal/Seuil, 1989, 364pp.