9/28/2007

À la guerre...


Mon travail ces jours-ci, c'est un peu la guerre. Je dois survivre à un trop-plein de travail, au stress, à des critiques anticipées (enfin, peut-être que non), à des attentes élevées (tout au moins les miennes), à une date limite, à des tâches pour lesquelles je n'ai pas de talent, à des obstacles administratifs, à la fatigue, aux détails, au découragement... Ce qui fait que je serai sans doute absente de la blogosphère jusqu'au 9-10 octobre. À bientôt! La Chouette.


PS. Le Shower est demain. Bobette, je t'en donne des nouvelles dès mon retour de combat!

9/26/2007

Un long parcours vers le shampoing

Raton-laveur ahuri après une séance de magasinage.

Je me répugne à acheter des cosmétiques de luxe. Cette industrie est une arnaque. Mais il y a une exception dans ma vie et c'est un shampoing d'une compagnie américaine. Un fantastique shampoing naturel! Mes cheveux me remercient après chaque utilisation. Il est cher mais il en vaut vraiment la peine.

L'achat de ce shampoing constitue une rare occasion pour moi d'entrer dans une boutique de cosmétiques de luxe. De toute évidence, je ne suis du tout à ma place dans cet environnement. Je suis coincée, mal à l'aise, je m'y sens toujours radin.

Le weekend dernier, après une pénible semaine au travail, je me rends au centre-ville de Montréal pour faire un peu de shopping. Je suis épuisée, rien ne va, je broie du noir, il fait chaud, c'est pollué, mes yeux sont rouges de fatigue et de la pollution. Mes yeux n'en peuvent plus. Ils coulent. Le mascara aussi. J'essuie le dégât avec un peu de salive devant le miroir d'un grand magasin mais le mascara est collé sur la peau. Rien n'y fait. Je me décide à terminer mon shopping rapidement et à rentrer chez moi ASAP.

Entrée dans le magasin de cosmétiques. Direction 'Shampoings'. Localisation du shampoing préféré. Direction la caisse. Résultat espéré : payer rapidement et déguerpir. Résultat obtenu :

- Madame, puis-je vous aider ?

Ah non. Ah non... La paix, la paix.

- Merci. Je voudrais payer.

- Avez-vous trouvé tout ce que vous cherchiez?

- Oui, merci. Je vais payer.

- Vous savez qu'en achetant le contenant d'un litre au lieu du 250ml, vous économisez 30% ?

-Ah oui, pourquoi pas.

Je capitule. Direction 'shampoings'. Je prends le contenant d'un litre, direction la caisse. Je sors la carte de crédit de mon portefeuille.

- Avez-vous songé à vous procurer notre conditionneur pour cheveux ?

Longue explication sur les vertus du conditionneur.

- Euh, merci mais pas aujourd'hui. Le shampoing suffira. Il est génial et me suffit. Puis-je payer ?

On me dévisage avec intérêt et sollicitude. Je donne ma carte de crédit.

- Madame, vous savez que nous offrons des cours de maquillage. Voici une brochure. Ces cours sont gratuits...

J'aperçois le reflet de mon visage dans le miroir derrière la caisse et observe que j'ai l'air d'un sacré raton-laveur ahuri avec tout ce mascara sous les yeux. Mais je n'ai pas besoin de cours de maquillage. Polie, je dis merci, comme c'est intéressant! et prends la brochure. Je commence à devenir un peu nerveuse, marmonne que 'Vous savez, c'est vendredi, quelle dure semaine, mes yeux gna gna...', ai hâte de payer et de m'en aller. Je fixe les mains de la vendeuse tenant ma carte de crédit. Vite, vite, terminons la transaction, je veux être liiiiibre.

- Nous offrons aussi des massages... Vous trouverez l'information dans la brochure.

Oui, je sais, j'ai l'air stressée. J'ai envie de pleurer. Mais mon salaire ne me permet pas des massages dans des boutiques de luxe. La transaction est terminée. Je marmonne des idioties, suis complètement décoordonnée dans mes mouvements, ris, sors du magasin presqu'en titubant et en marmonnant bye-bye à la vendeuse. La vendeuse me regarde avec compassion. La prochaine fois, j'enverrai le Grand Hibou Blond acheter le shampoing à ma place.

9/24/2007

À l'écoute, bye-bye, hello


Mesdames et messieurs les écologistes - oui vous, M. David Suzuki - j'ai lu ce weekend l'effroyable reportage sur l'eau dans la Presse. On y rapporte des données inquiétantes sur la santé du Fleuve St-Laurent. Si certains paramètres se sont améliorés depuis les dernières années, le fleuve demeure en piètre condition, victime de la pollution chimique et agro-alimentaire. Le Lac St-Pierre à l'ouest de l'île de Montréal est menacé.

Je suis à l'écoute. Je ne suis qu'une pauvre citoyenne à l'influence limitée. Mon blog ne compte encore que quelques lecteurs. Mais j'ai compris. Je me pensais bien sage de laver les planchers avec du vinaigre ou du savon écolo mais je sais maintenant que ce n'est pas assez.

- Bye-bye windex pour les miroirs, hello vinaigre.

- Bye-bye savon à lessive et assouplisseur chimiques. Je termine les boîtes en stock et ensuite, je m'engage à n'utiliser que des produits écolos.

- Bye-bye savon à lave-vaisselle à teneur élevée en phosphate. À défaut de trouver du sans-phosphate, je vais au moins me procurer du savonà faible teneur.

- Bye-bye le Vim pour la baignoire, hello vinaigre et bicarbonate de soude.

9/21/2007

L'âme d'une maison...


L'ornement d'une maison ce sont les amis qui la fréquentent.
Ralph Waldo Emerson

Une maison sans femme est aussi vide qu'un écrin à bijoux.
Charlie Chaplin

9/20/2007

Minouche


J’ai une nouvelle amie. Minouche est une chatte noir et blanc qui habite près de chez moi. Son maître l’attache devant l’entrée de la maison quelques heures par jour. C’est triste : un chat n’est pas fait pour être attaché.

Minouche m’aime bien. Je crois que c’est parce que je la flatte et lui parle toutes les fois que je la croise. Depuis quelques semaines, elle semble me reconnaître et miaule dès qu’elle me voit. C’est la voisine la plus gentille du quartier. Je ne sais rien de mes voisins. N’en salue que quelques-uns à l’occasion. Chacun pour soi. Sauf Minouche.

Même chose au boulot : hormis 3-4 collègues sympa, c’est chacun pour soi la plupart du temps.

Tiens, j’ai une idée. Je vais inviter Minouche à enseigner un atelier sur la politesse et les relations interpersonnelles à mon lieu de travail. Je suis convaincue que Minouche, si elle était employée :

- répondrait à ses e-mails dans un délai raisonnable (je rage, je rage, j'en connais qu'il faut talonner sans relâche pour obtenir la moindre réponse...)
- saluerait ses collègues le matin, à l’arrivée
- inviterait les nouveaux employés à se joindre au groupe à l’heure des repas. Ici, c'est le nouveau qui doit s'imposer ce qui n'est pas toujours facile.
- s’intéresserait quelque peu à la vie personnelle des gens (ex. leurs enfants), histoire de reconnaître l’humain derrière l’employé.

Je me demande quel serait son tarif pour enseigner un atelier ? Ai-je le droit de recruter un chat ?

9/19/2007

Shower, la suite

Le Shower aura lieu dans 2 semaines. Et bien, je ne sais toujours pas comment emballer le cadeau ni quoi porter mais j'ai appris quelque chose qui m'a bien fait rigoler! L'invitation faisait mention d'un 'Wine Shower'. Je croyais que cela voulait dire qu'on allait déguster du vin et des fromages durant l'après-midi tout en regardant la fiancée déballer les cadeaux du Shower. Ça, ce serait la méthode québécoise. Eh non. Le Wine Shower est un shower où chaque invitée donne en cadeau un item en lien avec le vin. Une bonne bouteille, une carafe, des verres... Ne comprenant pas cela, j'ai acheté une jolie bouilloire inscrite sur la liste de la mariée! Euh... est-ce qu'on fait bouillir du vin ? (Mais non La Chouette!) Mais la fiancée est cool et a dit aux invitées de ne pas s'en faire avec les détails. La bouilloire étant rouge, je me dis que ça lui fera penser à du vin rouge!!!

9/14/2007

Euh, je fais quoi?


Je suis invitée à un 'Bridal Shower' très formel (mais très sympa, j'en suis certaine) chez des Anglo-canadiens. Vous devriez voir l'invitation! Sur papier de luxe, avec ruban, enveloppe assortie. Les célébrations entourant le mariage chez les francophones ne sont pas très formelles, même lorsque d'envergure. Le Shower : la demoiselle d'honneur organise une fête pour les copines et parents de la future mariée et celles-ci lui offrent des cadeaux. Je sais même dans quel magasin acheter le cadeau: la mariée y a préparé une liste des items qu'elle désire recevoir. De cette façon, le magasin s'assure que la mariée ne recevra pas deux fois le même cadeau. Et il faut ensuite acheter un autre cadeau à offrir le jour du mariage.

Je n'ai jamais assisté à un tel événement, me voilà angoissée :) (ben, pas vraiment)

Comment dois-je m'habiller pour ce shower ? Dans quoi dois-je emballer le cadeau ? Dans un emballage blanc ? Ou le blanc est-il de mise que pour le mariage? Offre t-on une carte de souhaits ou faut-il attendre le jour de mariage ? Le Grand Hibou Blond doit-il ou non signer la carte de souhaits alors qu'il ne sera pas au shower... ??? Enfin, malgré tous ces questionnements, je suis curieuse d'en savoir plus sur les rituels du mariage à l'anglaise. Au Québec, on se marie si peu de nos jours... :(

9/13/2007

Livre raisonnable


Le Grand Hibou Blond et moi avons besoin d'un nouveau matelas. Nous n'avons visité à ce jour qu'un seul magasin et nous nous sentons déjà découragés. Trop de choix! Matelas en mousse latex, matelas en mousse visco-élastique, matelas à ressort ferme, semi-moelleux ou moelleux, avec des prix variant entre 500$ et 4 000$. Comment choisir ? Alors, nous n'avons toujours pas acheté le matelas - nous avons trop peur de nous tromper.

Eh bien, ce livre m'explique pourquoi! Lorsque confronté à trop de possibilités, l'individu moyen devient anxieux et tend à retarder une décision, voir à ne jamais la réaliser.
L'auteur ne limite pas sa réflexion aux choix de consommation. Il y démontre qu'un trop grande liberté n'est pas gage de bonheur.
Le paradoxe du choix, de Barry Schwartz

Un autre livre-tendresse

Emprunté à la bibliothèque. Franchement, ce livre est si joli que j'ai envie de me le procurer. L'univers mis en scène dans ce livre ressemble à mes rêves de petite fille...
La Cuisine des Fées, de Christine Ferber et Philippe Model.

9/11/2007

Automne, mode d'emploi


L'automne, jolie saison, ouais, ouais. Pour accepter que, pendant 3 à 4 mois, je subirai un mal de gorge chronique et combattrai une (très) légère dépression saisonnière, j'ai pensé à différentes façons d'accueillir la nouvelle saison qui s'amène dans quelques semaines. Oh, que de clichés et de sornettes mais que de délices!!!

1) Le déni
Tiens, pourquoi ne pas organiser une soirée libanaise à la casa ? Servir humus, divers plats au citron et aux herbes ensoleillées, olives et pâtisseries au miel. Digérer le tout en dansant le baladi pour le Grand Hibou Blond au son d'une chaude musique orientale.

2) Le frais matin d'automne
Le weekend, je me lèverai tôt et irai marcher dans les parcs environnants, ou mieux, prendrai la route pour la campagne ou la forêt. Humerait l'humus. Ferai collection des plus belles feuilles mortes et cocottes - un herbier d'automne! Observerai les écureuils s'affairer à faire leurs provisions, les bajoues bien pleines. Imiterai ma belle-soeur et m'inscrirai à un club de mycologie - cuisinerai ensuite de bons petits plats aux champignons.

3) Le cocooning (aux effluves de tarte aux pommes)
Bon, la tarte aux pommes, on sait ce que j'en pense. À déguster pendant un après-midi pluvieux, blottie dans un gros sofa bien moelleux, le comble du cliché. Faire de la broderie en oubliant le tic-toc du temps qui passe. S'imaginer dans une cabane de bois loin de tout, écouter le clapotis de la pluie. Être bien au sec et au chaud avec ceux qu'on aime.

4) Le English Country, version nostalgie ultra-cliché comme dans les films
S'imaginer en promenade dans la lande anglaise par une morne journée d'automne, au coucher du soleil. Les bottes dans la boue. Habillée de tweed. Dans l'esprit sombre et mystérieux du Chien des Baskerville - vous connaissez cette célèbre affaire de Sherlock Holmes ? Je viens de la relire. Oh, rien de glauque. Une légère désolation suscitant la rêverie. Un grog bien chaud nous attend devant le feu de foyer.

9/07/2007

Avant de te dire au revoir...


Il fait très chaud aujourd'hui à Montréal (presque 30 oC) mais le petit vent frais des dernières nuits, les journées qui deviennent de plus en plus courtes et la luminosité mélancolique du matin annoncent l'arrivée de l'automne. Moi ça me rend un peu tristounette car j'aime la chaleur, l'été et la lumière. J'en connais qui trépignent de joie à l'arrivée des jours frais. L'automne est une saison certes bien jolie. Mais bientôt, il fera noir avant 18h00, il fera froid et je souffrirai d'un mal de gorge chronique jusqu'à la première neige. Quoi de mieux pour oublier la grisaille à venir qu'un bon barbecue ?

Le Grand Hibou Blond et moi avons beaucoup aimé cette recette pour barbecue. Nous l'avons adaptée d'une recette d'une livret de la compagnie Saputo (pardonnez-moi la promo mais il faut bien être honnête!) :

Burger de veau
6 portions

250g de fromage mozzarella
450g de veau haché
1 c. à soupe de sauge fraîche
2 c. à soupe de moutarde de Dijon
1 oeuf légèrement battu
sel et poivre

6 petits pains coupés en deux (ex. kaisers au sésame)
Garniture : Tranches de tomates et de poivrons

Dans un bol, mélanger le veau, la sauge, la moutarde, l'oeuf, le sel et le poivre.
Façonner en 6 boulettes en insérant au centre de chacune un morceau de fromage.
Aplatir en galettes épaisses.
Cuire au BBQ environ 10 minutes.

9/06/2007

Un troll en camping


Ah, quel magnifique weekend de camping dans la forêt. Les huards, les tétras, les outardes. Sans compter les ours et les orignaux qu'on ne voit pas mais qu'on sait cachés dans les bois, nul doute. Quelle merveille. N'eut été des voisins bruyants (le site était une forêt en régénération suite à un feu de forêt et donc assez dégagé = zéro intimité), notre séjour aurait été plus-que-parfait. Il faut bien quelques désagréments pour ne pas s'habituer au confort hein ? Dans ce cas, le désagrément consistait en une famille de trolls - les parents, pas leurs enfants, je le précise - incapables de parler à voix basse, non, pas basse, normale. Uhg, uhg, uhg, les trolls adultes ont crié tout le weekend. Ainsi, tout le camping a su que lundi matin, nos amis petit-déjeunaient à l'anglaise avec muffins et saucisses. Et tous ont entendus leurs histoires au coin du feu. Le Hibou et moi n'avons même pas eu à faire l'effort de nous chuchoter des histoires de fantômes autour de notre maigre feu, nous n'avons eu qu'à tendre l'oreille et écouter celles de nos tonitruants voisins. Mmmh, j'aime mieux la compagnie des outardes (les oies du Canada). Elles aboient fort elles aussi. Je les ai entendues au petit matin se parler entre elles. Ces charmantes demoiselles se préparent pour le long périple de migration automnale, elles sont quelque peu agitées avec les préparatifs.