4/23/2008

Sagesse barbare

Lundi soir, des hooligans ont fait du grabuge au centre-ville de Montréal suite à la victoire des Canadiens. Lecteurs internationaux, ‘Les Canadiens’ est un célèbre club de hockey de Montréal et ces jours-ci, nous sommes en période de séries d’élimination pour la finale nord-américaine des clubs professionnels – la Coupe Stanley. Lundi dernier, notre club de hockey a remporté une première série de matchs le menant un peu plus près de la finale.

Certains ont exprimé leur ‘joie’ en mettant le feu à des voitures de la police, en fracassant des vitrines de magasin et en volant ce qui s’y trouvait. À la grande honte des citoyens ordinaires qui se contentaient de klaxonner joyeusement dans les rues du centre-ville.

Mon message d’aujourd’hui est cliché comme ça se peut pas. Des sociologues, des anthropologues, psychologues et autres –ogues vous raconteront la même chose que moi en se servant de termes beaucoup plus doctes et élégants mais j’exprime mon point de vue, sauce Chouette des villes. Connaissez-vous le regretté Joseph Campbell ? C’est un célèbre mythologue américain qui a beaucoup écrit sur l’importance des rituels religieux dans la vie humaine. Vous savez combien La Chouette aime les rituels ?

Eh bien, Campbell a déjà dit qu’un rituel fort important dans beaucoup de cultures est celui qui marque le passage de l’enfance à l’âge adulte. Lors de ces rituels, les jeunes sont appelés à transgresser la peur et à contempler la violence, par une chasse ou un voyage initiatique par exemple. Comment en effet maîtriser ce qui est violent, apeuré et sombre en soi-même sans le connaître d’abord ? Comment devenir un adulte sans se maîtriser ? Si, une fois adulte, on reste apeuré et petit, ignorant et lâche, on s’écrase devant les autres ou bien on tape sur tout ce qui bouge.

Enfin, peut-être suis-je train d’écrire des conneries. Mais il me semble que nous manquons de rituels initiatiques dans notre monde moderne. Il reste le sport. Alors, autant mieux encourager nos jeunes à se prouver leur courage en FAISANT du sport, non pas en mettant le feu à des voitures après un match sportif joué par des professionnels.

4/18/2008

Tout doux les nerfs


Voici rapido-presto 3 idées pour se calmer les nerfs. Suite au triste événement du mois d’avril, j’ai réussi à calmer mon anxiété à l’aide de potions de plantes comestibles dont je souhaite partager les recettes avec vous. Une tisane pour les nerfs, ça se boit tranquillement dans un bol à café au lait ou une grosse tasse! Prendre son temps, c’est déjà 50% de l’effet thérapeutique souhaité.

1) Nerfs et estomac fragiles ? La mélisse (image ci-haut)
La mélisse calme le système digestif et le système nerveux. C’est un antispasmodique léger, idéal contre le ballonnement. On peut aussi l’employer en cuisine, dans les salades par exemple. Son goût est légèrement citronné. Parfait pour le temps printanier est estival. Au Québec, elle ne se vend pas communément dans les épiceries. Par contre, vous trouverez facilement de la mélisse séchée chez les herboristeries et magasins d’alimentation naturelle et d’aliments en vrac. Infuser une cuil. à soupe de mélisse séchée dans un bol ou une grosse tasse.

2) Nerfs fragiles et système digestif hyperactif ? La marjolaine.
Oui, celle qui ressemble à l’origan et qu’on utilise en cuisine. La marjolaine calme les angoisses et aide à dormir. Antispasmodique assez puissant. À éviter si vous tendez à souffrir de constipation. Utilisez si possible de la marjolaine fraîche. 1 à 2 cuil à soupe de marjolaine fraîche ou bien 1. cuil à thé de marjolaine sèche dans une grosse tasse.

3) Se détendre avant le coucher ? La fleur d’oranger.
Ajouter un peu d’eau de fleur d’oranger, au goût, dans de l’eau chaude. Délicieux avec un peu de sucre. C’est le café blanc qu’on sert parfois dans les restaurants méditerranéens.

4/16/2008

2 kilos de réconfort


Merci lectrices pour vos gentils mots de réconfort. Je me sens beaucoup mieux, le printemps aidant. Il est plus facile de donner sens au décès d’un être cher en contemplant le renouveau de la nature, renouveau qui se fait à l’aide de la matière morte laissée sur le sol à l’automne. La mort et la vie apparaissent alors intimement liées et l’absence de mon papa, moins absurde.

Oh, je ne trépigne pas de joie. Je ne suis ni triste ni heureuse. Je suis vide. Je ne ressens pas l’euphorie habituelle qui accompagne la fonte des neiges et le retour des oiseaux migrateurs. Le soleil chaud me bien du bien mais ne m’enchante pas. Mes sens sont endormis. Je sais qu’ils se réveilleront tôt ou tard. D’ailleurs, certaines choses, certains parfums par exemple, ne me laissent pas indifférente. Signe que mon amour de la vie survivra au deuil.

La semaine dernière, j’ai préparé un délicieux poulet rôti au romarin, un beau gros poulet de 2kg. Malgré le vide intérieur, je n’ai pu résister aux effluves de la volaille qui rôtit lentement au four, des effluves de romarin et d’ail grillés qui ont parfumé ma maison.

Thérapie par le poulet rôti

Il vous faut d’abord un poulet de bonne qualité. Peu importe la recette, c’est la qualité de la viande qui fait le succès! Oubliez les poulets industriels. Si votre budget le permet, choisissez un poulet bio élevé en liberté. Sinon, je recommande (au Québec), le poulet de la Ferme des voltigeurs qu’on trouve dans plusieurs épiceries et qui est pas mal moins cher qu’un poulet bio. Il s’agit d’un poulet nourri au grain et qui goûte et sent un peu la noisette lorsqu’on le cuit, et qui n’a pas la texture de caoutchouc des poulets industriels. Il reste bien dodu après la cuisson, contrairement aux poulets industriels qui perdent beaucoup d’eau. Peu importe la marque, ces critères (goût, odeur et texture) sont des gages de qualités.

Une fois les abats enlevés, si abats il y a, rincez brièvement l’intérieur du poulet. Séchez l’extérieur du poulet avec un linge.

J’aime préparer le poulet avec de l’ail et du romarin. C’est chacun ses goûts hein ? Voici comment je procède : je place la bête dans un gros plat allant au four, je badigeonne la peau d’huile d’olive, sale et poivre. Je place ensuite des tranches d’ail (2-3 gousses!) et une ou deux branches de romarin sur la surface. Je place également une branche de romarin dans le fond du plat. Elle donnera à la cuisson une odeur merveilleuse qui parfumera votre maison.

Voilà, c’est tout. Cuisson : entre 375oF et 400oF (entre 190oC et 205oC) selon votre four, 30 mins/kg. Un thermomètre à viande est fort utile pour éviter la surcuisson.

Servez avec des pommes de terre et des légumes, et votre sauce à volaille préférée.

2kg de réconfort, vous dis-je, même dans les moments les plus pénibles de l’existence!

4/06/2008

Une pause

Mon papa a tiré sa révérence la semaine dernière, doucement mais non sans panache. Il était âgé et son corps était usé. Mais il me manquera.
Vous comprendrez que j'ai besoin de repos, loin de la blogosphère. Ne soyez pas offusqués si je ne laisse pas de messages sur vos blogs ou ne vous amuse pas avec mes péripéties urbaines. Une grande respiration, des marches dans la forêt, des rêveries de chouette et je vous reviendrai de bonne humeur.
À bientôt!