4/16/2008

2 kilos de réconfort


Merci lectrices pour vos gentils mots de réconfort. Je me sens beaucoup mieux, le printemps aidant. Il est plus facile de donner sens au décès d’un être cher en contemplant le renouveau de la nature, renouveau qui se fait à l’aide de la matière morte laissée sur le sol à l’automne. La mort et la vie apparaissent alors intimement liées et l’absence de mon papa, moins absurde.

Oh, je ne trépigne pas de joie. Je ne suis ni triste ni heureuse. Je suis vide. Je ne ressens pas l’euphorie habituelle qui accompagne la fonte des neiges et le retour des oiseaux migrateurs. Le soleil chaud me bien du bien mais ne m’enchante pas. Mes sens sont endormis. Je sais qu’ils se réveilleront tôt ou tard. D’ailleurs, certaines choses, certains parfums par exemple, ne me laissent pas indifférente. Signe que mon amour de la vie survivra au deuil.

La semaine dernière, j’ai préparé un délicieux poulet rôti au romarin, un beau gros poulet de 2kg. Malgré le vide intérieur, je n’ai pu résister aux effluves de la volaille qui rôtit lentement au four, des effluves de romarin et d’ail grillés qui ont parfumé ma maison.

Thérapie par le poulet rôti

Il vous faut d’abord un poulet de bonne qualité. Peu importe la recette, c’est la qualité de la viande qui fait le succès! Oubliez les poulets industriels. Si votre budget le permet, choisissez un poulet bio élevé en liberté. Sinon, je recommande (au Québec), le poulet de la Ferme des voltigeurs qu’on trouve dans plusieurs épiceries et qui est pas mal moins cher qu’un poulet bio. Il s’agit d’un poulet nourri au grain et qui goûte et sent un peu la noisette lorsqu’on le cuit, et qui n’a pas la texture de caoutchouc des poulets industriels. Il reste bien dodu après la cuisson, contrairement aux poulets industriels qui perdent beaucoup d’eau. Peu importe la marque, ces critères (goût, odeur et texture) sont des gages de qualités.

Une fois les abats enlevés, si abats il y a, rincez brièvement l’intérieur du poulet. Séchez l’extérieur du poulet avec un linge.

J’aime préparer le poulet avec de l’ail et du romarin. C’est chacun ses goûts hein ? Voici comment je procède : je place la bête dans un gros plat allant au four, je badigeonne la peau d’huile d’olive, sale et poivre. Je place ensuite des tranches d’ail (2-3 gousses!) et une ou deux branches de romarin sur la surface. Je place également une branche de romarin dans le fond du plat. Elle donnera à la cuisson une odeur merveilleuse qui parfumera votre maison.

Voilà, c’est tout. Cuisson : entre 375oF et 400oF (entre 190oC et 205oC) selon votre four, 30 mins/kg. Un thermomètre à viande est fort utile pour éviter la surcuisson.

Servez avec des pommes de terre et des légumes, et votre sauce à volaille préférée.

2kg de réconfort, vous dis-je, même dans les moments les plus pénibles de l’existence!

1 commentaire:

Solange a dit...

Je vais essayer avec l'ail et le romarin, l'eau m'en coule dans les joues.