3/14/2008

Glamour ou pas glamour, voilà la question


Photo de Chalmers Butterfield

Même en cette époque où l’avion est aussi banal que le bus (enfin, pas tout à fait côté prix mais côté confort, l’avion est tombé de haut depuis 20 ans), le mot voyage conserve une connotation mystérieuse et glamour. Pensez aux aventuriers en kakis prenant un vol pour une lointaine et exotique destination afin d’y découvrir des peuplades inconnues, pensez aux stars des années 50 qui se faisaient photographier sur le tarmac au sortir de l’avion, sac Hermès au bras, fraîches comme des roses malgré le décalage horaire. Imaginez maintenant la très élégante Chouette des villes flânant dans une chic boutique hors-taxe avant de prendre son vol, en toute quiétude.

HA!HA! En voilà une bonne.

De voyage en voyage, j’essaie d’émuler les stars sur le tarmac mais rien n’y fait. Une humiliante catastrophe a inévitablement lieu au détecteur de métal et je n’arrive à m’en remettre qu’une fois rendue à destination.

1) Il y a eu la fois où j’ai eu la bonne idée de transporter un pot de yogourt en plastique dans mon sac à main pour pique-niquer dans un parc de Londres, 24 heures avant mon départ. Le pot s’est fendu et malgré mes efforts pour nettoyer mon sac, des résidus de yogourt séché ont recouvert tout ce qui s’y trouvait. À l’aéroport de Londres, le sac a été jugé suspect au détecteur de métal et l'employé a demandé à l’inspecter. Lorsqu’il m’a demandé ce qu’était cette substance qui recouvrait mon portefeuille, je lui ai avoué ma bêtise en rougissant et en me confondant en excuses. ‘’Oh, ne vous ne faites pas, j’ai mis ma main dans bien pire que ça’’ me dit-il. À cette humiliation s’est ajoutée l'odeur de lait caillé se dégageant du sac, au grand dam de mes voisins d'avion.

Morale : ne jamais mettre un yogourt dans un sac à main, ranger le contenu de son sac avant de prendre l’avion.

2) Une autre fois, j’ai oublié mon téléphone cellulaire après le passage au détecteur de métal. Je m’en suis aperçue juste avant l’embarquement. Suis retournée au détecteur de métal par le mauvais corridor et ai surgi ahurie du côté des arrivées. Zut. Ai supplié le douanier de me laisser retourner aux départs sans sortir des arrivées. Niet. Au comptoir de la ligne aérienne, ai supplié le jeune employé abasourdi de me laisser retourner immédiatement du côté des départs. Ai repassé par le détecteur de métal, ai été la risée des employés de l’aéroport, et me suis mise à courir comme une folle pour ne pas manquer mon avion. Suis embarquée de justesse, le visage en sueur.

OK, j’ai compris, nettoyer son sac et ne rien oublier au détecteur de métal.

3) De voyage en voyage, j’ai appris quelques leçons. Mais il y a toujours quelque chose qui cloche. Comme cette fois, encore au détecteur de métal, où bip-bip-bip-bip on a demandé à inspecter mes bottes. Comme vous le savez, mes chaussettes sont souvent trouées. L'employé de l'aéroport a trouvé cela tout à fait charmant puisqu'il souriait à pleines dents en regardant mes pieds.

OK, j’ai compris, nettoyer son sac, ne rien oublier au détecteur de métal et ne pas porter des chaussettes trouées.

4) Cette semaine l'inspecteur du détecteur de métal de l’aéroport de Dorval s’est moqué de moi parce que j’avais trop de monnaie dans mon portefeuille. ‘’On ne voit rien au détecteur si vous avez trop de monnaie dans votre sac, vous devriez dépenser votre monnaie ma belle, il est temps pour vous de magasiner’’. Au retour, bien docile, je mets l’excès de monnaie dans un sac ziploc. Le sac ziploc éveille les soupçons de l'inspecteur qui se moque ensuite de moi quand je lui explique mes motivations.

OK, j’ai compris, nettoyer son sac, ne rien oublier au détecteur de métal, ne pas porter des chaussettes trouées et ne pas transporter trop de monnaie, et, et, et… la liste s'allonge de voyage en voyage et malgré tout, je n'y arrive pas.

Morale des ces humiliations : si tu n’es pas née glamour, tu ne le deviendras jamais.

Alors je laisse tomber. Si à l’aéroport, vous voyez une grande brune hystérique et essoufflée qui échappe ses sacs en enlevant son manteau à toute vitesse avant de passer au détecteur de métal, sa carte d’embarquement et son passeport entre les dents, venez lui dire bonjour!

4 commentaires:

Solange a dit...

Mais vous le faites exprès ma foi?
Ça me fais penser au grand blond de Pierre Richard.

Marie a dit...

comme ca je ne suis pas la seule ........

Anonyme a dit...

Promis je viendrai te le dire!!!
en tout cas, j'ai bien ri!à tes dépends ma pauvre, je suis pas sympa!!!!!
mais si tes voyages t'ammène jusque dans mon pays, je serai heuresue de plus que te dire bonjour!!
Bisous

Annick ~ Boo a dit...

dis donc... on dirait qu'on fait une compétition sur les gaffes, toi et moi. Ça ressemble trop à quelque chose qui pourrait m'arriver... comme mon jus d'orange qui s'est renversé dans mon sac à l'université. J'ai dû passer la session entière avec mes livres de ressources humaines aux pages collées et orangées! mdr